choupitali's reviews
360 reviews

Needful Things by Stephen King

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2.0

Un livre qui aurait peut-être été plus plaisant s'il n'avait pas été aussi long.

Il se construit sur un schéma très simple : une personne entre dans la boutique, désire acheter quelque chose plus que tout, se fait hypnotiser pour accepter de faire une « farce » envers quelqu'un d'autre, puis repart. La « farce » est toujours quelque chose qui permet de renforcer l’animosité entre deux habitants, et cela se résout par la violence. De ce fait, le roman devient rapidement répétitif.

On en arrive à vouloir que tout explose très vite, mais lorsque ce moment est enfin là, la satisfaction n'est pas vraiment au rendez-vous. Vu le nombre important de personnage, on dirait que l'auteur s'est senti obligé de taper toujours de plus en plus fort, si bien que ça en devient presque grotesque, comme si un simple village abritait la pire engeance existant sur Terre.
Le but était certainement de nous dire que tout le monde peut cacher quelque chose et que l'être humain n'est pas un agneau docile quand on lui retire ses chaînes, mais l'exécution demeure maladroite et abusive. 
A Thief in the Night by E.W. Hornung

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3.0

Un recueil qui se veut plutôt amusant, n'hésitant pas à mettre les deux protagonistes dans des situations cocasses et délicates.
Les deux personnages et leur relation sont davantage développés, et cela aurait été préférable d'apprendre tout cela avant la dernière nouvelle du recueil précédent.
Mention spéciale pour la nouvelle The Raffles Relics qui est la définition même du culot. 
The Black Mask by E.W. Hornung

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3.0

Un recueil un peu plus prenant que le précédent, alternant entre humour et moments bien plus sombres.
Bunny n'est plus aussi innocent et fait preuve de d'initiative, même si Raffles continue à vouloir le laisser dans le noir quand cela l'arrange.
Globalement, compte tenu de la dernière nouvelle, on peut regretter un manque d'étoffement, car l'on quitte les personnages alors qu'on ne commençait à peine qu'à les connaître. 
The Amateur Cracksman by E.W. Hornung

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3.0

Une lecture plaisante, mais qui se complaît dans un schéma un peu trop frustrant : beaucoup d'exposition, puis lorsque l'heure de l'action a enfin sonné, tout se déroule un peu trop rapidement pour véritablement en profiter.
Si on ajoute à cela le fait que Raffles refuse toujours de mettre Bunny dans la confidence, on finit comme celui-ci, à attendre impatiemment quelque chose d'extraordinaire sans être vraiment satisfait le moment venu.
Un défaut d'autant plus regrettable que la narration et les dialogues sont agréables à suivre, tout comme les personnages sont intéressants à découvrir. 
Eversion by Alastair Reynolds

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2.5

Une lecture sympathique, mais clairement pas à la hauteur d'autres romans de Reynolds.

On retrouve des éléments typiques, comme des indices semés par-ci par-là qui prennent tous leurs sens une fois remis dans leur contexte, et la construction s'avère plutôt bien exécutée (je pense notamment aux chapitres du dernier quart qui raccourcissent pour illustrer le sentiment d'urgence et de perte de contrôle).
Cependant, le type d'histoire racontée rend le roman extrêmement répétitif, et le mystère n'est pas aussi captivant qu'un Diamond Dogs où le lecteur se prend une claque lors des révélations. Eversion a l'air plutôt convenu et terriblement plat à côté. 
Chroniques de l'oiseau à ressort by Haruki Murakami

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3.0

J'avais déjà lu deux livres de cet auteur alors que j'étais au lycée, et j'étais ressortie mitigées de ces lectures. Peut-être n'étais-je pas assez mûre pour apprécier le genre du réalisme magique. Dans tous les cas, j'ai été plus réceptive àChroniques de l'oiseau à ressort.

Ce n'est pas un livre où il faut chercher à comprendre à tout prix ce qu'il se passe. Les scènes du quotidien s'enchaînent tout en étant marquées par le fer rouge de l'étrangeté.
Nous apprenons l'histoire de certains personnages, voguant à travers les digressions, et ce n'est qu'à la fin que l'on réalise que tous ces arrêts, aussi fantasques les uns que les autres, sont l'essence même du voyage.
Rien n'est laissé au hasard, les liens se créent petit à petit, parfois de façon logique, parfois de façon symbolique.

Quelque part, ce livre m'a rappelé la série  Twin Peaks. Le rapprochement entre les deux œuvres peut se faire dans leurs événements (l'hôtel étant assez similaire à la loge, par exemple), mais c'est surtout dans leur façon de raconter une histoire qu'il est palpable.
Une fois la découverte terminée, on n'est pas sûr d'avoir tout saisi, et de nombreux messages sont dissimulés sous de plusieurs couches de curiosité, mais on ressort tout de même satisfait de l'expérience si on prend la peine de se laisser porter. 
A Gentleman in Moscow by Amor Towles

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5.0


Having acknowledged that a man must master his circumstances or otherwise be mastered by them, the Count thought it worth considering how one was most likely to achieve this aim when one had been sentenced to a life of confinement.
[...]
But the Count hadn’t the temperament for revenge; he hadn’t the imagination for epics; and he certainly hadn’t the fanciful ego to dream of empires restored. No. His model for mastering his circumstances would be a different sort of captive altogether: an Anglican washed ashore. Like Robinson Crusoe stranded on the Isle of Despair, the Count would maintain his resolve by committing to the business of practicalities.

A Gentleman in Moscow se présente davantage comme un livre à personnages plutôt qu'un livre à événements. En effet, les différents chapitres se rapprochent bien plus d'anecdotes que de véritables péripéties, mais ils n'en demeurent pas moins fascinants.

Nous évoluons au milieu d'une galerie de personnages aussi intéressants les uns que les autres, l'ensemble tissant une toile de relations que nous prenons énormément de plaisir à suivre.
La prose flirte allègrement avec le conte et la poésie pour nous offrir un récit enchanteur où le Comte Rostov se joue de l'adversité avec un optimisme délectable. 
Nana by Émile Zola

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3.0

Nana est un récit de décadence. Nous pouvions déjà apercevoir le personnage éponyme dans L'Assommoir, sexualisée par son entourage dès son adolescence, et empruntant un chemin de débauche en quittant sa famille. Son tome dédié nous confirme ses choix et développe les conséquences.

Nana est une jeune femme qui a un bon fond, mais qui se voit gâtée par son train de vie. Au fil des pages, nous pouvons observer sa volonté de retrouver une jeunesse immaculée qui n'aurait pas été souillée par le vice. Mais son innocence arrachée trop vite se fait remplacer par un caractère manipulateur, et son désir de romantisme est noyé par une envie de s'élever socialement.

Méprisée par ses rivales et les femmes honnêtes, dénigrée par ses anciennes conquêtes et les bourgeois, Nana est pourtant l'objet de désir que tous les hommes convoitent en n'hésitant pas à se ruiner pour elle. Si Nana est la mouche d'or qui venge son héritage familial en empoisonnant la haute société, cette dernière n'en demeure pas moins un fumier idéal pour une telle opération. Malheureusement, personne ne sort indemne de cette corruption, car tout se paye d'une façon ou d'une autre. 
Les villes invisibles by Italo Calvino

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5.0

Un recueil décrivant de nombreuses villes imaginaires pouvant se classer selon différents thèmes comme la mémoire, le désir, les signes, la mort, le ciel, etc. Le tout étant lié par une trame de fond, consistant en un échange entre Marco Polo et l'empereur Kublai Khan.
Ce livre est extrêmement riche, chaque ville étant empreinte d'une grande créativité, que ce soit dans la forme ou le contenu. On sent que l'auteur maîtrise parfaitement son texte, nous offrant différents niveaux de lecture, tout en sachant demeurer intemporel.
Je ne peux que vous conseiller de lire ce livre comme je l'ai fait : en compagnie de quelqu'un, au rythme d'une ville par jour. Ainsi, partager ses impressions et sa compréhension de chaque ville peut mener à des discussions intéressantes.