Après l'excellent roman Troupe 52, qui est de loin mon roman d'horreur favori de 2022, Nick Cutter nous revient avec un western sanglant, avec en prime une secte désabusé du monde extérieur et des passages de body horror extrêmement explicites dont Nick Cutter connaît la recette. Je salue ici sa facilité à préparer le terrain, avoir des personnages colorés et savoir exhiber une violence très sournoise et perverse dont il en fait la renommée. Nick Cutter sait comment manœuvrer avec les différents codes de l'horreur pour une immersion et un choc toujours plus extravagant, en plus d'une histoire très créative rendu vite intéressante. Little Heaven se veut également un hommage à Stephen King (ÇA) dont les influences sont vivement reconnaissables.

Cependant, la trame narrative se veut parfois remplis de fillers, ce qui a eu pour effet que j'ai moins été engagé dans ma lecture que je l'aurais pensé. Je suis persuadé qu'une écriture plus épurée avec plus de tact aurait facilement eu l'effet contraire, même en sachant que cette œuvre est un slowburn dans le sens littéral du terme. J'ai été quand même diverti par ma lecture du nouveau maître de l'horreur, car il constituait une de mes lectures les plus anticipées de cette année, et je ressors de cette communauté de Little Heaven avec un bon degré de satisfaction.