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A review by spacestationtrustfund
The Affected Damsels by Molière
3.0
Nous avons été jusqu'ici dans un jeûne effroyable de divertissements.À travers une satire en un acte et en prose, on se rencontre les « précieuses » éponymes : deux jeunes femmes provinciales, Magdelon et Cathos, qui sont venues à Paris en quête d'amour et jeux d'esprit.
Gorgibus, père de Magdelon et oncle de Cathos, décide qu'elles doivent se marier à un couple de jeunes hommes ; mais les deux femmes trouvent les hommes pas assez raffinés et leur ridiculisent. Alors, les hommes s'engagent à prendre revanche. Apparaît le jeune homme Mascarille, qui prétend être un homme très sophistiqué du monde qui fréquente les meilleurs cercles. Immédiatement, Magdelon tombe amoureuse de lui. Vite après, un autre jeune homme apparaît, s'appelant Jodelet, et maintenant c'est Cathos qui tombe amoureuse. Finalement, il est révélé que ces deux hommes, Mascarille et Jodelet, sont des imposteurs qui sont en réalité que les valets des deux premiers hommes qui ont été méprisés et rejetés par les deux jeunes femmes. Enfin alors que le rideau tombe, les précieuses et Gorgibus sont tombées dans le piège et ont donc montré le ridicule de leur vanité.
Typique d'une pièce de Molière, l'intrigue et le dialogue font la satire des vies ridicules de la classe supérieure aisée. Nulle part cela n'est plus évident que pendant la scène IX, lorsque Mascarille récite un vers « adroit » aux les jeunes femmes amoureuses :
MASCARILLE.Écoutez donc.MAGDELON.Nous y sommes de toutes nos oreilles.MASCARILLE.Oh ! oh ! je n'y prenais pas garde :
Tandis que, sans songer à mal, je vous regarde,
Votre œil en tapinois me dérobe mon cœur.
Au voleur, au voleur, au voleur, au voleur !CATHOS.Ah ! Mon Dieu ! Voilà qui est poussé dans le dernier galant.MASCARILLE.Tout ce que je fais a l'air cavalier ; cela ne sent point le pédant.MAGDELON.Il en est éloigné de plus de deux mille lieues.MASCARILLE.Avez-vous remarqué ce commencement : Oh, oh ? Voilà qui est extraordinaire : oh, oh ! Comme un homme qui s'avise tout d'un coup : oh, oh ! La surprise : oh, oh !MAGDELON.Oui, je trouve ce oh, oh ! Admirable.MASCARILLE.Il semble que cela ne soit rien.CATHOS.Ah ! Mon Dieu, que dites-vous ? Ce sont là de ces sortes de choses qui ne se peuvent payer.MAGDELON.Sans doute ; et j'aimerais mieux avoir fait ce oh, oh ! Qu'un poème épique.